vendredi, mars 29, 2024
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La cruauté du dominant : entre ivresse du pouvoir et couardise

Utilisation d’armes dévastatrices dans les conflits

Les événements récents liés aux massacres des populations civiles en Palestine rappellent étrangement  la situation qui prévalait au Liban Sud en 2006 et à Gaza lors de l’offensive menée fin 2008 début 2009. En tout les cas, en ce qui concerne l’utilisation d’une arme redoutable  peu évoquée dans la presse internationale dominée par les sionistes, mais pour autant bien réelle : les bombes DIME (Dense Inert Metal Explosive).

Comme d’habitude, seule une poignée de spécialistes en armement indépendants et quelques médecins affrétés dans les hôpitaux Palestiniens mettent en évidence l’utilisation de cette arme de destruction qui interdit toute possibilité de guérison, du moins d’arrêt, de ralentissement ou d’inversion des dégâts causés.  EN effet, comment pourrait-il en être autrement quand l’aveu désolé même du praticien norvégien émérite, le professeur Erik Fosse,  confirme la situation qui prévaut sur le terrain : « nous vivons une énorme catastrophe humanitaire. Une catastrophe qui n’est pas naturelle mais créée par des hommes. »

Le DIME est une munition dont l’enveloppe est composée de fibres de carbone contenant elle-même un explosif lié à un alliage de métaux lourds et de poudre de tungstène,  cobalt, nickel et fer. Appelée « bombe DIME », elle est tirée depuis des drones avec pour objectif principal de provoquer des blessures incurables conduisant très souvent à l’amputation. Utilisée lors des guerres dites « asymétriques », le DIME n’est pourtant pas interdit par le Droit Internationale Humanitaire (DHI autrement appelé « droit de la guerre » ou encore « droit des conflits armés) en dépit des effets visibles effroyables qu’il provoque, sans préjudice des dommages irréversibles sur la matière vivante et les tissus mous (le derme, les muscles et les os).

ERETZ ISRAEL

S’il en était, ce rappel concernant l’utilisation d’armes sophistiquées permet simplement de mettre en évidence l’autre façade du massacre en Palestine. Par extension, également l’ensemble des crimes en cours, passés et malheureusement futurs sur d’autres théâtres intra-nationaux et internationaux mettant au prise l’opprimé et l’oppresseur, le dominé et le dominant, le colonisé et le colon. En effet, la volonté d’éradication de toute présence palestinienne sur le sol éponyme corrélée à l’irrépressible objectif expan-sioniste des … sionistes ne font aucun doute. Ces deux objectifs sont clamés et assumés ostensiblement par ces derniers. Ils sont rappelés d’autre part et à juste titre par les « amis des palestiniens ». Malheureusement, trop souvent de manière émotive, démesurée et non construite. Donc éphémèrement et par ailleurs si bien imposés par les différents agendas médiatiques. Ceci expliquant certainement cela !

D’autres paramètres sont néanmoins à prendre en considération en ce qui concerne le théâtre palestinien.

De l’usage des bombes et de la raréfaction des incursions terrestres israéliennes

Qu’est ce qui explique l’usage quasi exclusif par les israéliens d’armes létales, sans avoir à recourir massivement à l’intervention de troupes terrestres ? Possédant justement ces armes jugées suffisantes, Israël estimerait-il donc peu judicieux  les incursions terrestres ?

Et si en réalité, l’usage massif de ces armes (bombes, drones, missiles, mines antipersonnelles, etc.) n’était que la conséquence de la non intervention au sol des israéliens ?

Mais alors pour quelle raison les incursions terrestres ne seraient pas systématisées ?

Evolution des armées et de la technologie militaire. Urbanisation du monde

Il est de notoriété politique et militaire que depuis la fin de la seconde guerre mondiale et plus généralement depuis la chute l’empire coloniale – entendu ici sous le paradigme géopolitique, ex : France en Algérie, Europe en Afrique et au Moyen Orient, tant l’empire coloniale sous ses nouvelles formes (culturelle, politique, commerciale…)  n’a jamais été aussi présent –  le complexe industrialo-militaire a été marqué entre autres par deux phénomènes liés entre eux: la mondialisation (impactant la technologie des arsenaux militaires) et la professionnalisation des armées (spécifiquement dans les pays occidentaux).

Evolution de la technologie militaire

La technologie militaire aux mains de l’Occident en général et des Etats-Unis et Israël en particulier a extraordinairement évoluée. Elle leur a permis d’envisager l’usage de la guerre, des conflits par une utilisation abondante (abusive ?) de nouvelles armes dont  l’implication des soldats s’en est retrouvée ipso facto, diminuée. La bombe atomique permet ainsi d’anéantir plus de personnes que ne le ferait jamais toute une armée par exemple.  La participation d’un certain nombre de militaires non expérimentés (fantassins) n’étant ainsi plus nécessaire, il a été décidé lors des 20 dernières années, la professionnalisation des armées.

Professionnalisation des armées

Elle peut donc se définir d’une part,  par la spécialisation de certains soldats dans la maîtrise des nouvelles technologies militaires, d’autre part, par la réduction desdits fantassins dont le service au sein de l’Etat en est devenu le métier : des « soldats professionnels » en quelque sorte. La réduction des effectifs n’est cependant pas censée obérer la capacité opérationnelle de l’armée, puisque la « mobilisation » elle, est maintenue. Elle consiste en temps de crise, à rappeler les civils qui se transforment dès lors en militaires virtuels. Le renforcement de l’armée de métier par ces derniers permet ainsi la montée en puissance escomptée. En France, ces renforts sont ceux ayant été jugés apte lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC), ancienne Journée d’appel de préparation à la défense (JAPD). En Israël, on les appelle « conscrits ». Cela même qui seront donc d’abord envoyés au front…

Urbanisation galopante

Sans faire de la sociologie de l’urbanisme, il est constant de rappeler que depuis un siècle environ, les populations se sont majoritairement urbanisées. Ainsi, au début du XIXe siècle, 3 % de la population mondiale habitaient des villes de plus de 10 000 habitants. Ce rapport est passée en l’an 2000 à 53 % dans des agglomérations de plus de 100 000 citadins.

Conséquences : les villes se généralisent, augmentant ainsi la probabilité statistique de conflits intramuros. La guerre, fomentée par le dominant est devenue fatalement d’avantage urbanisée. Elle a effectivement lieu de préférence dans les grandes villes où résident bien évidemment le pouvoir à conquérir, les biens à spolier et les habitants à brimer.

Il est terminé le temps où les soldats de Napoléon progressaient vers l’ennemi à pieds, dévorant kilomètres après kilomètres durant plusieurs mois, bravant canicule et tempête de neige glaciale. A cette époque, les guerres débutaient dans les campagnes par la mise en place de fronts se livrant bataille jusqu’à ce qu’une tranchée adverse soit prise par l’autre belligérant, marquant ainsi le début de la victoire. Cela était le cas il y a seulement encore quelques décennies.

Evoqués précédemment, l’évolution des nouvelles technologies ainsi que le remaniement –subséquent-  des armées a considérablement modifié la scène de guerre. Mais ce n’est pas tout, le « terrain de jeu », ayant lui aussi évolué, une question essentielle se pose avec acuité :

Quel est l’impact de l’ensemble de ces paramètres sur la capacité d’une force régalienne à effectuer désormais des incursions terrestres ?

Appropriation du terrain et techniques de progression

Il  est désormais une constante que ne méconnaissent pas les militaires et policiers occidentaux de quelques pays desquels ils sont issus : la « progression militaire et/ou policière » en milieu urbain et a fortiori toute manœuvre subséquente sont devenues difficiles.

En effet, l’immensité de la ville rend compliquée « l’acquisition de terrain » (annexion progressive d’une ville jusqu’à sa prise totale, i.e neutralisation de l’ennemi). En cause : la méconnaissance du terrain liée à l’ignorance de ce qu’il contient :

  • au sol. Les caches,  véhicule et individu piégé, etc.,
  • au sous-sol. Ex : tunnels,
  • « 3D » : prise en compte de la verticalité. Ennemi posté sur les toits, aux étages
  • Hauteur des habitations ne permettant pas une vue lointaine
  • Quadrillage des habitations dans le paysage faisant penser à un labyrinthe
  • Le nombre d’habitants  liés par le même sort (soldats et habitants désormais alliés)
  • Etc.

La peur

Tous ces facteurs exacerbent ainsi le sentiment d’inhospitalité. La dimension belligène et anxiogène créée en effet chez celui qui tente de  conquérir le terrain, un sentiment d’insécurité ne lui permettant quasiment plus dès lors d’y parvenir.

C’est le cas pour les militaires israéliens qui ne peuvent effectuer d’incursions prolongées sur le sol Gazaoui. C’est  également le cas lors des émeutes urbaines de 2005 où les forces policières ont été obligées de contenir les quartiers populaires par des bouclages intempestifs sans pour autant parvenir à effectuer de réelles progressions tactiques sur le terrain. C’est aussi le cas des soldats de la coalition en Irak ou en Afghanistan par exemple.

En terrain inconnu et hostile, l’homme n’est pas assuré de parvenir à ses objectifs. Le militaire ne déroge pas à cette règle universelle chez l’homme. A fortiori, lorsqu’il n’est pas rompu à ce type de mission. Or sans présumer d’un succès au demeurant peu probable dans un paysage qui leur est inconnu, seule une centaine d’agents par pays est réellement préparée à pénétrer dans ces territoires (GIGN, RAID, RPIMA, etc. en France, Forces Spéciales israéliennes). Préparée seulement à la gestion de stress. La peur demeure mais l’entraînement permet de la canaliser. Jusqu’où ? Combien de temps ? De toutes les façons, ce ne sont pas 100 militaires et qui plus est les meilleurs qui seront envoyés au front. Il faut les préserver pour sauvegarder d’autres activités sensibles.

Ce ne sont donc pas des conscrit(e)s de 20 ans qui garderont leur sang-froid et qui parviendront à  éliminer l’ennemi.

Ce ne sont donc pas des hommes et des femmes insouciants, s’estimant invincibles,  fermement attachés à la vie et détestant la mort, animés par des valeurs illusoires, qui parviendront dans un premier temps à concrétiser leur idéal moribond tâché de soif de pouvoir et de domination, d’hédonisme, etcIls ne parviendront pas davantage à vaincre des résistant(e)s mus quant à eux, par la foi inébranlable en Dieu, la Justice, la dignité et la préservation de valeurs réelles, seules capables de permettre à un Homme de se transcender et de se sublimer dans le combat. 

PALESTINE : CHAMP D’EXPERIMENTATION D’ARMES NOUVELLES

Ainsi, outre la volonté d’établir Eretz Israël, passant par le massacre de tout un peuple, l’incapacité mortifère et paralysante à mener des incursions terrestres est un autre motif obligeant l’armée israélienne à s’en remettre aux bombardements aériens. Cette assertion est certainement vraie. Mais en partie seulement.

En effet, l’utilisation massive de nouvelles armes dont les conséquences préméditées sur les victimes sont d’une violence inouïe, relève d’avantage de l’expérimentation desdites armes en terrain réel en vue de leur commercialisation à grande échelle. C’est aussi cela que révèle les massacres.

« La destruction des Palestiniens est maintenant devenue une industrie très rentable »

« THE LAB  » est un fim documentaire de Yotam Feldman – L’industrie militaire israélienne : du business avec du sang fait état de cette vérité passée sous silence.

Le site « collectif 69 de soutien au peuple palestinien » relate la projection mouvementée de ce film. Son réalisateur  Yotam Feldman explique qu’il a eu beaucoup de difficultés pour réaliser ce film qui « dérange ». Ce film qui est destiné d’abord à un public israélien a suscité des réactions violentes. Il explique qu’auparavant on pensait que l’occupation de la Cisjordanie représentait un coût pour Israël, mais en réalité, elle rapporte. Ce film montre comment la population palestinienne est utilisée pour tester les armes israéliennes.

Puis un débat a eu lieu entre la salle, Yotam et Patrice Bouveret de l’observatoire des armements. Yotam explique qu’en Israël, les hommes politiques, les militaires et les marchands d’armes sont interchangeables. Les décisions d’attaquer les Palestiniens sont prises par des politiques qui ont des intérêts économiques directs. De ce point de vue Israël n’est pas intéressé à conclure la paix.

Le film met évidence des  connexions entre les militaires présents à tous les niveaux dont certaines universités. Patrice Bouveret y indique que l’administration Américaine ainsi que les Européens au premier rang desquels l’Allemagne, aident militairement Israël (fourniture de sous-marins nucléaires permettant à Israël de bénéficier d’une « seconde frappe »)

Dans « The Lab », le réalisateur Yotam Feldman dévoile l’industrie militaire israélienne et son fonctionnement, il interviewe des protagonistes majeurs du marché israélien de la sécurité. Il développe sur le rôle de l’industrie au sein de la société et de l’économie israéliennes. Durant les dernières années les exportations militaires israéliennes ont atteint le niveau sans précédent de 7 milliards de dollars par an. 20% des exportations israéliennes sont militaires ou d’ordre militaire et Israël est maintenant le quatrième plus gros exportateur de matériel militaire.

L’industrie militaro-industrielle israélienne développe et teste de nouvelles armes. Les médecins palestiniens, en soignant les victimes d’attaques israéliennes, découvrent souvent de nouveau types de blessures.

Yotam Feldman ajoute : « Je pense que le principal produit que vendent les Israéliens, en particulier au cours de la dernière décennie, c’est l’expérience … le fait que les produits ont été testés : c’est la chose essentielle que les clients viennent acheter. Ils veulent le missile qui a été tiré dans la dernière opération à Gaza, ou le fusil utilisé lors du dernier raid en Cisjordanie ». Un acteur clé du complexe militaro-​​industriel ma dit que les tests opérationnels effectués à Gaza sur le BMS dElbit lui a permis daugmenter son prix de vente lors de la signature d’un contrat avec l’Australie un an plus tard. Un vendeur de chez IAI (Industries Aérospatiales Israéliennes) m’a dit que les assassinats et autres opérations à Gaza provoquent une croissance des ventes de l’entreprise de plusieurs dizaines de %.

« The Lab » fait apparaître de manière très claire que les populations civiles palestiniennes de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont devenues des cobayes des tactiques  et des armes de combat israéliennes.

CONCLUSION

Les massacres en Palestine relèvent donc d’un projet doublement cruel de la part de l’occupant sioniste soutenu par la communauté internationale aussi silencieuse médiatiquement sur les crimes commis que complice effectivement. La volonté de créer le grand Israël fait ainsi échos aux velléités  d’enrichissement financier de la part de ces mêmes sionistes alliés aux industriels de l’armement du monde entier. Ceux-là même qui détiennent leur part au sein du capital de l’ensemble des entreprises industrielles et financières de la planète. Ce sont elles encore qui distraient les peuples en leur proposant du vide dans le seul but qu’elle ne prenne pas conscience de ce qui se joue derrière ce qui est apparent, quand les apparences sont déjà trompeuses. La société de consommation en proposant à la population du pain et du jeu,  est là pour jouer le rôle de marchand de sommeil qui lui est assigné par ce système démoniaque qui n’a d’autre objectif réel de nier Celui qui est Seul capable de rétablir Sa Justice.

Ce ne sont donc pas les armes déployées par le système qu’il faut utiliser pour lutter contre les injustices qu’il crée. La réussite appartenant certes à Dieu, passe nécessairement par le refus des normes imposées par ce système qu’il convient donc de détruire et non de copier.

Quant à la cruauté, elle se retournera irrémédiablement sous une autre forme contre celui qui la pratique. Elle est épreuve pour les victimes qui seront récompensées si Dieu veut. Quant au spectateur extérieur, il est à lisière des deux camps selon la manière dont son cœur regarde et comprend ce monde. Un monde dont la seule norme est celle de Dieu, Seul auquel appartient Le Pouvoir, dont celui d’en léguer une partie comme de celui d’élever et d’avilir qui Il veut.

Raul Yufaccemi

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